La dormeuse du parc

Le soleil se lève et amène avec lui la vie
Sur ce parc animé par les oiseaux et leurs gazouillis,
Ces oiseaux qui en tous sens volettent
Tandis que le soleil et ses rayons dans une mare se reflètent

Déjà les rires des premiers enfants résonnent :
Ils ont fait un palais de quelques morceaux de plastique
Grâce à leur imagination presque magique.
Leurs mères sourient de cette innocence qui toujours les étonne.

A quelques pas de là,
Sous l'ombre d'un arbre vénérable,
Non loin du bac à sable
Dort une jeune fille d'une beauté à laisser sans voix.

Tout n'est que grâce chez cette demoiselle !
Etendue sur l'herbe verte,
Silhouette svelte et discrète,
Quelle est belle !

Un buisson lui retient sa noble tête
Et se transforme en couronne sous son visage de reine
Dont la seule vue nous pousserait à la plus folle quête
Afin de rester toute notre vie sous son règne.

Ses longs cheveux de jais
Encadrent son visage nacré
D'où transparaissent quelques traits hâtifs
Dessinant d’étranges motifs

Ses lèvres vermeilles traversent son pâle visage,
Formant un doux sourire plein de paix
A l'image du chant d'un oiseau libéré de sa cage,
Contrastant avec ses yeux et leur obscurité.

Aussi incongrue que cette petite cuillère
Pour la tirer du sommeil approche une mère,
Mais pour la réveiller il est trop tard.
Overdose dans le square.





(p) & (c) Achim Shark 2004
dessin tiré des Céréales du dimanche matin par Zack Weiner

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