Quatrains épars

Rêveur, trempé, en cette nuit non étoilée,
Oubliant le froid, la pluie, je songe à toi ; les
Manants en leurs murs se réfugient : des toits laids
Y règnent, leur cachant ton visage par la beauté voilé.

***

Ma compagne ? Solitude : triste épousée !
Je promène mon cafard dans les rues endormies
De cette nécropole sordide accompagné
Par cette seule amante : Mélancolie.

***

Poètes en quête d'inspiration
Trouvent en cette décoction
Le suc de leurs chansons
Le sucre de leurs poisons

***

Charles.
Les brésiliens parlent :
« Quel est celui-là ?
Il a de l’art le
Séducteur de la
Luciana. »

***

Trouvons une terre riche de paix et non d’or,
Hélons les vents, nous serons portés par ceux du Nord.
Elevons donjons, forts et contreforts
Rassurants face aux ennemis du dehors
Et par notre vie narguons la mort.

***

Depuis longtemps les oiseaux se sont tus,
Les bourgeons de pousser ont oublié.
Vieux avant l’âge, il s’est replié,
Sa sève s’est asséchée, son cœur s’est tu.




(p)&(c) Achim Shark 2010

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